J'ai l'impression que 2 mois sont passés depuis mon dernier post, au vu de toutes les péripéties que nous avons vécues.
Récapitulons : nous avons donc fait un premier séjour à l'hôpital de 10 jours, suivi d'un court séjour en Alsace avec chasse aux oeufs et une petite fille au centre de toutes les attentions.
Un tableau sans nuages pendant 3 jours mais dès samedi (donc 3 jours après notre arrivée), notre petite coquine reprenait contact avec des températures au-dessus des normales saisonnières, et affichait un joli 38,5 au compteur. Rien de bien méchant à priori, d'autant que le doliprane semblait faire effet. J'espérais surtout pouvoir tenir jusqu'au lundi matin, puisque nous avions de toute façon rendez-vous à l'hôpital pour un contrôle.
On annule donc la visite au zoo prévue ce jour là, que l'on remplace par une après-midi de jeux dans le salon familial. Sara comme toujours supporte bien la fièvre et je ne m'inquiétais donc pas plus que çà. Le lendemain, toujours un peu fiévreuse mais dans des limites raisonnables, nous reprenons la direction de Lyon. Sara semble en pleine forme, babille à tue tête, joue avec ses poupées et rien ne me laisse alors supposer que son état s'aggrave.
Par acquis de conscience, une fois arrivée à Lyon, et avant de la mettre au lit, je recontrôle sa température et là ... un très très joli 40° s'affiche associé à une belle petite sonnerie d'alarme. Direction les urgences !
Maman, Sara et moi arrivons vers 21h30 sur place. Le hall d'accueil est rempli de monde, ce qui évidemment est totalement contre-indiqué pour une petite fille immunodéprimée avec 40 de fièvre.
Je réussie à attraper une infirmière, lui explique la situation et elle nous installe dans une salle (en nous précisant que si un brancard arrive on ne pourra pas rester là) et me demande de retourner faire la queue comme tout le monde pour enregistrer ma fille (et donc donner les infos sur ce qu'elle a) puisque ma maman peut la garder en attendant. J'obtempère mais après 40 minutes où aucune personne devant moi n'a avancé d'une seule place je me résous à appeler l'interne de garde du 3e étage pour lui expliquer la situation. Celle-ci me dit qu'elle arrive de suite et dès qu'elle est là, la situation se débloque pour nous. Une infirmière vient prendre les constantes (température, tension, etc...) à Sara qui a toujours 40 de fièvre et 30 minutes plus tard un médecin vient nous voir (je passe sur l'amabilité extrême de cette médecin, que tout semble agacer et qui a visiblement oublié son sourire au vestiaire). Cette deuxième expérience aux urgences me fait vraiment dire qu'il vaut mieux que Sara tombe malade en semaine, histoire de pouvoir aller directement dans le service qui la suit habituellement. Mais bon, on est là, et on sait que ça va pas être simple. Sara se fait évidemment piquer pour lui prendre du sang. Il faut ensuite attendre deux heures pour avoir les résultats qui montrent la présence d'une infection. On entre ensuite dans le protocole habituel : échographie abdominale, radio pulmonaire. Le tout évidemment alors qu'il est minuit bien passé... et que la fatigue se fait sentir. Ma puce est sans arrêt réveillée et je me doute qu'elle va devoir rester ici ! A 2h30 du matin, alors que l'écho et la radio sont normales, ont m'annonce que l'on va donner un antibio à Sara et qu'elle passera donc au moins 48h à l'hôpital, le temps que l'ensemble des bilans soient revenus. Par contre il n'y a aucune place dans le service "gastro" et nous allons donc devoir nous installer dans un autre secteur. C'est le début de notre deuxième séjour à l'hôpital ce printemps 2015 !
Sara a fait de fortes températures pendant 4 jours (à chaque fois que le doliprane ou autre ne faisait plus effet elles remontaient de façon vertigineuse). La pauvre, elle s'est fait tellement triturée pendant ces 4 jours que j'avais le coeur bien lourd de ne pouvoir la soulager. J'aimerais parfois pouvoir être piquée à sa place et lui épargner tous ces bilans qui constellent en bleu ses petits bras et même ses chevilles.
Malgré tous les bilans, il fut cette fois encore impossible de déterminer précisément ce qu'elle avait. Les virus et infections les plus courants et les plus "dangereux" pour elles ont été éliminés, mais on n'avait aucun idée de ce qu'elle avait bien pu attraper. Peu à peu la fièvre s'est évaporée et la trace de l'infection dans le sang a diminué nous permettant d'envisager une sortie ce vendredi... Mais encore une fois, cela aurait été trop simple ! Jeudi après-midi les globules blancs ont choisi de refaire une jolie chute et donc impossible de sortir ! Sara n'avait, à nouveau, plus assez d'anticorps pour pouvoir se battre contre toute forme de virus, aussi petit soit-il. Comme un petit air de déjà vu, non?
Heureusement cette fois les médecins décident de lui injecter immédiatement des facteurs de croissance pour rebooster ces globules un peu fainéants.Ils me rassurent également en me disant que si elle dépasse un taux de "500" elle pourra sortir ! Autant vous dire que ce matin j'étais un peu fébrile en attendant les résultats ! L'injection a eu son petit effet puisque notre choupette est passée au dessus de 900 et me voilà donc en train de vous écrire depuis mon salon (alors que Sara fait sa sieste).
Le retour à la maison est toujours un moment fort pour moi, d'autant que cette fois j'ai dormi avec Sara toute la semaine et je n'étais pas rentrée chez moi une seule fois depuis lundi ! Pouvoir manger un vrai repas, prendre une douche sans inonder la salle de bain, ne pas être cantonnée à 9 m2, ne pas entendre les sonneries des scopes et autres appareils dans les chambres alentours,... Etre chez soi tout simplement. je sais évidemment que j'y retournerai, que je vais encore passer quelques nuits sur un lit de camp tout contre le lit de ma fille, à simuler de dormir pour qu'elle veuille bien dormir elle aussi ... Mais au moins je revivrai aussi ces moment si magiques "du retour à la maison" et à la vraie vie !
Voilà , après ce long très long message, je vais de ce pas aller profiter d'être ici pour prendre un bon bain chaud !